Corinne Lepage exige également un moratoire sur la construction des EPR et les députés Verts s’apprêtent à demander la création d’une commission d’enquête parlementaire.Les Autorités de sûreté nucléaire française, britannique et finlandaise ont demandé lundi à Areva, constructeur de l’EPR , « d’améliorer la conception initiale » du nouveau réacteur, pointant du doigt en particulier les systèmes de sûreté utilisés en cas d’incident. »Les fondamentaux de l’EPR ne sont pas en cause », a assuré le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo dans un communiqué diffusé mardi soir.
« Aujourd’hui, ce que nous disons depuis des années se confirme: un chantier ruineux, plus de trois milliards d’euros, un retard de plusieurs années, des doutes sérieux sur la sûreté », a accusé l’ancienne ministre sur France Inter, dénonçant « une machine trop grosse, 1.600 Mégawatts » face à laquelle « tous les experts de sûreté avaient tiré la sonnette d’alarme », selon elle.La sénatrice des Verts a rappelé qu’elle n’a « jamais souhaité » le début de la construction de l’EPR à Flamanville (Manche).
Il n’est pas trop tard ».Dans un communiqué, le parti écologiste CAP21 et sa présidente, l’eurodéputée MoDem Corinne Lepage, réitèrent de leur côté mardi leur demande de « moratoire » sur la construction des réacteurs EPR, qui constituent, selon eux, une « aberration sur le plan économique et industriel », notamment à cause des emplois en jeu en France.Sur i>Télé, Corinne Lepage a jugé qu’il faut « reposer le choix du ‘tout nucléaire’, qui est le choix actuel du président de la République ».Enfin, le député écologiste Yves Cochet a annoncé vouloir déposer avec ses collègues Verts « cette semaine » à l’Assemblée « une demande de commission d’enquête parlementaire » sur l’ensemble des problèmes dans le nucléaire, comme l’EPR, « les incidents de Cadarache » ou « l’uranium de retraitement retrouvé en Russie ».Yves Cochet a regretté sur France Info que l’Autorité de sûreté n’aille pas « plus loin ».
Il ne pourra être opérationnel qu’en 2012.Dans leur déclaration commune, l’Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) et ses homologues britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK) ont pointé du doigt lundi le système de contrôle-commande du réacteur EPR, notamment les systèmes de sûreté utilisés en cas d’incident et « leur indépendance vis-à-vis des systèmes de contrôle », ceux utilisés pour exploiter l’installation en fonctionnement normal.Areva a assuré que « la sûreté du réacteur EPR n’est pas mise en cause » et, s’agissant des demandes de l’ASN, s’est engagé « à apporter toutes les réponses attendues d’ici la fin de l’année ».
Source:
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20091103.FAP1524/les_adversaires_de_lepr_demandent_sa_suspension_apres_l.html